Entre la crème fraîche de Normandie et moi, c’est une histoire d’amour tellement ancienne, que je me souviens, enfant (hier, merci de le noter), avec ma mère, en attendant notre tour chez la crémière, d’être tellement restée bouche bée devant le gros seau de crème, bien jaune, qu’elle venait d’ouvrir devant moi, qu’elle m’en a donné une petite coupelle à déguster sur place. J’ai eu la crème et le sourire de la crémière !!!
J’ai du avoir une expression assez proche lorsque j’ai découvert le kit que m’a adressé Isigny Sainte Mère pour réaliser cette recette.
Son nom étant « mousse légère » il faut utiliser un siphon, ce que tout le monde n’a pas, à commencer par moi ; enfin, pas tout à fait, j’en ai un, acheté juste avant un accident qui a défrayé la chronique, alors du coup, je le regarde…
Je vous livre? ICI? la recette, telle qu’elle est dans Le Livre de la Crème d’Isigny Sainte-Mère, et mon adaptation sans siphon, au batteur.
La version au siphon se consomme tiède alors que la version au batteur se déguste après un long passage au frigo, il faudra donc de prévoir 4 à 6 h de prise. Elles n’ont pas la même consistance, la seconde sera moins aérienne et son goût un petit peu plus puissant.
On peut, au choix, la déguster en entrée ou comme un fromage.
LA LISTE (pour 4 personnes) :
1 camembert Isigny Sainte Mère (offert)
20 cl de crème d’Isigny Sainte Mère AOP (offerte)
50 g de mimolette Isigny Sainte Mère (offerte)
1 salade
1 pomme
8 noix de cajou
vinaigrette (huile neutre, vinaigre de cidre, sel, poivre du moulin pour moi)
20 cl de lait
Pour la version sans siphon, on ne met que 5 cl de lait.
ON COMMENCE :
Pelez le camembert. Supprimez surtout les angles et grattez la croûte pour enlever l’amertume mais n’en ôtez pas 2 cm ou je ne vous parle plus. Il doit vous en rester environ 200 g.
Coupez-le en petits morceaux pour le faire fondre avec le lait et la crème, passez au chinois et mettez en siphon.
Pour la version sans siphon, il y a moins de liquide donc faites fondre doucement, en remuant et en surveillant. Après avoir passé au chinois, filmez au contact et laissez revenir à température ambiante avant placez au frais, pour que ça épaississe.
Lorsque c’est épais, fouettez au batteur électrique jusqu’à ce que ça double, voire un peu plus, de volume et replacez au frigo jusqu’au moment de servir.
Préchauffez le four à 180°, râpez la mimolette, saupoudrez-en sur une plaque recouverte d’un papier sulfurisé et enfournez pour 4 mn. Faites glisser le papier sur une grille de pâtisserie et laissez refroidir.
Répartissez la salade assaisonnée dans des coupelles ou grands bols, la pomme taillée en brunoise, quelques noix de cajou (je les divise en deux), la mousse de camembert et la tuile croustillante.
Servez sans plus attendre, avec un bon pain et, les alliances locales étant toujours gagnantes, accompagnez d’un bon cidre de Normandie ou d’un vin de Pays du Calvados IGP, une jolie découverte que j’ai fait cet été en visitant le vignoble près de Dives sur Mer.